2 – Les livres qui m’ont encouragée à méditer

Alors que j’étais en arrêt maladie, en plein milieu du deuxième confinement (au passage, cette période de peurs, d’inconnus, d’emballement médiatique, d’affolement de l’espèce humaine et en même temps d’apaisement et de respiration pour le vivant aura eu, et a encore, un profond retentissement avec ce que j’ai vécu et vis aujourd’hui), j’ai lu, beaucoup lu. J’ai toujours aimé lire. Mais à ce moment-là, je suis devenue une boulimique de la lecture. J’enchaînais les livres. Et j’ai découvert à quel point ils pouvaient me faire du bien. J’ai également découvert que les livres me nourrissaient. Ce sont eux, entre autres, qui m’ont aidée à aller mieux. Car je trouvais dans les livres des réponses à mes questions, des confirmations de mes ressentis. Je me suis également aperçue que je lisais des livres en fonction de mes préoccupations du moment. C’est comme ça que, par la suite, je me suis amusée à me laisser surprendre, à chaque fois que j’allais à la bibliothèque de mon quartier, à emprunter le livre qui attirait mon oeil plutôt que d’aller chercher des livres que j’avais sélectionnés au préalable (au passage, j’adore les bibliothèques, les librairies aussi mais quand on peut mutualiser je préfère, et la bibliothèque de mon quartier, ainsi que tout le réseau des bibliothèques de la ville où je résidais, est formidable. Les bibliothécaires ont extrêmement bons goûts. J’avais le sentiment qu’ils·elles me mettaient devant les yeux les livres que j’avais besoin de lire…).

Revenons à la période du deuxième confinement et aux premiers mois de mon burn-out pendant lesquels j’avais besoin d’une seule chose : réduire mon stress. En effet, l’épuisement professionnel est dû à un stress chronique provoqué par le travail (je préfère préciser : le burn-out est bien lié au travail et non au fait que vous ayez une quelconque faiblesse ou quelques soucis personnels. J’y reviendrai très certainement). L’hormone du stress, le cortisol, est sécrété en continu dans le cas des burnés·ettes (terme emprunté à l’association L’Burn de Bordeaux que je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer mais qui semble géniale !), ce qui n’est physiologiquement pas normal, vous l’aurez compris. Être sur le qui-vive lorsqu’il faut fuir ou se battre pour survivre, ça se comprend pour perpétuer l’espèce humaine (encore faut-il qu’il y ait des prédateurs menaçant la survie humaine…) mais être sur le qui vive en permanence, c’est tout simplement inutile et épuisant. L’objectif premier va donc être de diminuer ce taux de cortisol dans notre organisme en apaisant notamment notre cerveau qui s’emballe, vaste programme !

L’une des méthodes employée pour cela est la méditation. J’utilisais déjà à ce moment-là l’application Petit Bambou que j’ai complétée par des lectures comme celles qui vont suivre. Ces livres sont ceux qui m’ont particulièrement marquée. Je souhaite vous partager en quoi ils ont eu un impact sur moi. Cela ne veut pas dire qu’ils sont particulièrement bons et qu’ils vont plaire à tout le monde. Vous êtes prévenu·e·s !

« Journal intime d’un touriste du bonheur », de Jonathan Lehmann, Points, 2019
Ce fut le premier livre que j’ai lu à cette période et il m’a littéralement envahie d’une bouffée d’oxygène. Je l’ai dévoré ! J’ai pu facilement m’immerger dedans parce que Jonathan parle de sa propre vie comme je parle ici de la mienne. Il a quitté un poste prestigieux dans un cabinet d’avocats à Wall Street pour partir voyager à la recherche du bonheur. Il délivre avec beaucoup d’humour les enseignements qu’il a tirés de cette aventure et parle sans filtre de sujets qui peuvent parfois paraître un peu tabous ou dérangeants : quête spirituelle, addictions, mysticisme, sexe tantrique… Il décrit ses séances de méditation et partage des conseils pour accéder à la paix intérieure. Ça me donnerait presque envie de le relire, tiens !

« Foutez-vous la paix ! et commencez à vivre », de Fabrice Midal, Pocket, 2018.
J’avoue, la première fois que j’ai lu ce livre, je n’ai pas vraiment été convaincue par la méthode et les dires de Fabrice Midal (une petite résistance de ma part au lâcher-prise ? Peut-être bien oui…). Et, chose rare mais ça arrive, je l’ai lu une deuxième fois, quelques mois plus tard, peut-être bien lors de ma rechute d’ailleurs, au moment où j’ai enfin décidé de me foutre la paix avec mon avenir et de ne plus avoir peur de passer mes journées à dormir, juste parce que j’en avais besoin et que cela ne voulait pas dire que j’allais passer ma vie entière à comater. Ce livre a eu un effet déculpabilisant sur moi, salvateur dans la situation où je me trouvais… J’ai pu expérimenter par la suite des méditations issues de son École de méditation au cours desquelles j’ai appris à faire fi de tout ce qui nous entoure (en l’occurrence un groupe de personnes qui écoutaient de la musique juste à côté de nous qui étions allongés dans l’herbe dans un parc municipal). Ça permet de se dire qu’il n’est pas toujours nécessaire de devoir s’isoler pour méditer. Méditer peut se faire partout et en tout temps.

Des pratiquant·e·s de la méditation par ici ? Des conseils lecture à ce sujet à nous proposer ? Tout partage est le bienvenu.

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